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Welt weltet
quarta-feira 24 de janeiro de 2024
mundo munda
Let me illustrate this with regard to how Heidegger’s use of tautological writing repeatedly performs the displacement of propositional statement from the primary locus of truth. Through a series of “tautological” phrases—the world worlds, time times, space spaces, the event eventuates, “language languages” (the untranslatable Die Sprache spricht), and so on—Heidegger critically undermines the boundary between the grammatical categories of nouns and verbs. The fraying of this limen becomes pivotal to Heidegger’s idiom, precisely because it exposes and counters the hypostatizing of being into beings. Phrases like “the world worlds” and “time times” indicate that temporalization is never properly thinkable as “time,” because it does not come to stand as an entity whose existence is ostensibly signified by the sign “time.” Similarly, there is only “worlding,” or better put, “it worlds”—es weltet—which comes to be hypostatized into a construct “world,” which becomes graspable as an “it,” as something about which we can predicate, say, that the world is beautiful, or ugly, or cruel.
Seen from the perspective of statements (Aussage), what sentences like “the world worlds” say is indeed tautological, merely stating and restating the world through worlding, time through timing, space through spacing, and so forth. Yet this is precisely the point, as in this manner Heidegger draws attention to the underside of statements and assertions. For what he wants to induce through this fashion of writing is for thought to no longer comprehend these phrases from metaphysical and thus logical standpoints but instead to expand the poietic resonance of the phrase, to heed what the phrase bespeaks but what cannot become accessible in a statement. More precisely, he wants to attend to what is sayable without being statable (sagen without the possibility of aussagen). Thus, phrases like “the world worlds” or “the event eventuates” mark this critical fold between saying and stating. This fold cannot be “stated,” that is, defined or expressed in a proposition, which inescapably erases it, but must instead be thought by experiencing the resonance of such phrases. Thinking happens in this resonance, above and beyond propositional language. [ZiarekLH]
Dans la version de Fribourg (OOA1935 OOA1935 DE L’ORIGINE DE L’ŒUVRE D’ART [GA5]
CONFÉRENCE DE 1935
Texte allemand et traduction française par Emmanuel Martineau
"Voici la « première version », inédite en allemand aussi bien qu’en français, de L’Origine de l’oeuvre d’art de Martin Heidegger. Je me réjouis de pouvoir porter ce document majeur à la connaissance du public, et c’est de tout mon coeur que je remercie Marie-Josèphe Mory-Costes, qui a joué dans la réalisation de cet ouvrage un rôle aussi décisif, c’est tout dire, que dans celle de mon édition privée d’Être et Temps." (E. M. Richelieu, 31 juillet 1985.)
Gentiment mis-en-ligne par M. Nicolas Rialland (VOIR ICI)
El origen de la obra de arte [Der Ursprung des Kuntwerkes] tres conferencias sostenidas en el "Freie Deutsch Hochstift" de Frankfort del Meno el 17 y 24 de noviembre y el 4 de diciembre de 1936. Publicado por primera vez en Holzwege, V. Klostermann, Frankfurt, 1950. (GA5)
Le but que poursuit alors Heidegger est de montrer que l’art n’est pas une représentation ou une production, mais un événement ontologique et qu’en tant que tel il est l’institution de l’histoire. Or l’essence métaphysique de l’art renvoie à une conception de l’art qui voit en celui-ci une représentation de quelque chose de suprasensible dans une matière sensible soumise à une forme. Heidegger propose au contraire de penser l’art comme une position, une thesis, au sens d’une Stiftung, d’une institution d’un monde particulier. L’art est selon Heidegger une des manières selon laquelle advient la vérité, il est défini comme la mise en œuvre de la vérité [M. Heidegger, « L’origine de l’œuvre d’art» (conférences de 1936 à Francfort sur le Main), Chemins qui ne mènent nulle part [GA5], (noté par la suite C), Paris, Gallimard, 1980, p. 37.]. L’accent mis sur la valeur institutionnelle et positionnelle de l’art produit un renversement de ce qui semble être la situation normale selon laquelle la nature précède l’art. C’est ce qui est tout particulièrement souligné par Heidegger dans sa conférence de 1935 intitulée De l’origine de l’œuvre d’art : « Tout, ici, est renversé : c’est le temple, dans sa tenue, qui donne pour la première fois aux choses le visage grâce auquel elles deviendront à l’avenir visibles et, pour un temps, le demeureront. » [De l’origine de l’œuvre d’art (conférence du 23 novembre 1935), Authentica, 1987, (noté par la suite VF pour Version de Fribourg) p. 26. Voir le passage correspondant dans C, p. 45.] C’est donc l’œuvre d’art qui donne d’abord aux êtres naturels leur visibilité : maintenant c’est la nature qui vient après l’art. Ce n’est pas le cas seulement de l’architecture, mais aussi de la sculpture et de la poésie [Notons que Heidegger ne dit rien ici de la musique.]. La statue du dieu n’est pas une image faite d’après lui, mais elle est le dieu lui-même, elle constitue la venue en présence même et non pas la reproduction d’un être absent ou lointain. La tragédie n’est pas le récit d’une histoire et ne parle pas de la bataille des dieux, mais en elle la bataille a effectivement lieu. L’œuvre d’art est instauratrice de présence plutôt que représentation de quelque chose d’absent. Parce que l’œuvre ne reproduit rien, mais simplement se tient là, elle ouvre un espace dans lequel tout devient visible. C’est pourquoi l’œuvre d’art a essentiellement la capacité de donner « lieu » aux choses.
Les deux traits essentiels de l’œuvre d’art qu’analyse Heidegger sont deux modes différents du placer : installer (aufstellen) et produire (herstellen). ), on trouve »Welt waltet« (le monde règne) alors que dans la conférence de 1936 (« L’origine de l’œuvre d’art» [conférences de 1936 à Francfort sur le Main, GA5 GA5
GA5BD
GA5CL
GA5WB
Holzwege
GA 5
GA V
HW
CF2002
CB2012
CMNP
Chm Holzwege (1935-1946) [1977] ]) il y a »Welt weltet« (le monde monde). Dans le cours du semestre d’hiver 1929-1930, les Concepts fondamentaux de la métaphysique, Monde-finitude-solitude [GA29-30 GA29-30
GA29-30FR
GA29-30EN
GA29-30ES
GA29-30PT Die Grundbegriffe der Metaphysik. Welt – Endlichkeit – Einsamkeit (Wintersemester 1929/1930), ed. Friedrich-Wilhelm von Herrmann, 1. Auflage 1983. 2. Auflage 1992. 3. Auflage 2004. ], Paris, Gallimard, 1992, on trouve à plusieurs reprises l’expression Walten der Welt (§ 74, p. 502 sq.). Mais dans De l’essence du fondement (1929) Heidegger réunissait déjà les deux expressions et écrivait explicitement : »Welt ist nie, sondern weltet« (Le monde n’est jamais, mais monde) (Questions I, op. cit., p. 142 [GA9 GA9
Wegmarken
GA9PT
GA9ES
GA9EN
CartaH Wegmarken (1919–1961), ed. Friedrich-Wilhelm von Herrmann, 1. Auflage 1976. 2., durchgesehene Auflage 1996 ]). Et depuis la parution en 1987 du cours du semestre d’hiver 1919 (Zur Bestimmung der Philosophie, GA 56-57 GA56-57
GA 56-57
GA LVI-LVII
SS 1919 Zur Bestimmung der Philosophie. 1. Die Idee der Philosophie und das Weltanschauungsproblem (post war semester 1919); 2. Phänomenologie und transzendentale Wertphilosophie (SS 1919); 3. Anhang: Über das Wesen der Universität und akademischen Studiums (SS 1919) [1987] , Frankfurt am Main, Klostermann, 1987) nous savons que l’expression »es weltet« était déjà employé par Heidegger à cette époque (op. cit., p. 73). [Dastur Dastur
Françoise Dastur DASTUR, Françoise (1942) , Le concept de monde chez Heidegger après Être et temps, ALTER n. 6, 1998]