Fenomenologia, Existencialismo e Daseinsanálise

Às coisas, elas mesmas

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SZ:125-126 – Anderen - os outros

domingo 20 de junho de 2021

Rivera

El Dasein propio, lo mismo que la coexistencia de los otros, comparece inmediata y regularmente desde el mundo en común de la ocupación circunmundana. El Dasein, al absorberse en el mundo de la ocupación, y esto quiere decir también, en el coestar que se vuelve hacia los otros, no es él mismo. ¿Quién es entonces el que ha tomado entre manos el ser en cuanto convivir cotidiano?

El resultado ontológicamente relevante del análisis anterior del coestar [Mitsein] consiste en haber hecho ver que el “carácter de sujeto” [Subjektcharakter] del propio Dasein y del Dasein de los otros se determina existencialmente, esto es, se determina a partir de ciertas formas de ser. En las cosas que nos ocupan en el mundo circundante comparecen los otros como lo que son; y son lo que ellos hacen.

En la ocupación con aquello que se ha emprendido con, para y contra los otros subyace constantemente el cuidado por una diferencia [Unterschied] frente a los otros, sea que sólo nos preocupemos de superar la diferencia, sea que, estando el Dasein propio rezagado respecto de los demás, intente alcanzar el nivel de ellos, sea que se empeñe en mantenerlos sometidos cuando está en un rango superior a los otros. El convivir [Miteinandersein], sin que él mismo se percate de ello, está intranquilizado por el cuidado de esta distancia [Abstand]. Dicho existencialmente, el convivir tiene el carácter de la distancialidad [Abständigkeit]. Cuanto más inadvertido quede este modo de ser para el Dasein cotidiano, tanto más originaria y tenazmente opera en él.

Ahora bien, esta distancialidad propia del coestar indica que el Dasein está sujeto al dominio de los otros en su convivir cotidiano. No es él mismo quien es; los otros le han tomado el ser. El arbitrio de los otros dispone de las posibilidades cotidianas del Dasein. Pero estos otros no son determinados otros. Por el contrario, cualquier otro puede reemplazarlos. Lo decisivo es tan sólo el inadvertido dominio de los otros, que el Dasein, en cuanto coestar, ya ha aceptado sin darse cuenta. Uno mismo forma parte de los otros y refuerza su poder. “Los otros” —así llamados para ocultar la propia esencial pertenencia a ellos— son los que inmediata y regularmente “existen” [“da sind”] en la convivencia cotidiana. El quién no es éste ni aquél, no es uno mismo, ni algunos, ni la suma de todos. El “quién” es el impersonal, el “se” o el “uno” [das Man]. [STRivera:145-146]

Castilho

O Dasein próprio, do mesmo modo que o Dasein-com com os outros, vem-de-encontro de-pronto e no mais das vezes a partir do mundo comum da ocupação do mundo-ambiente. O Dasein, o se absorver no mundo da ocupação, isto é, ao mesmo tempo no ser-com relativamente aos outros, não é si-mesmo. Quem [361] é então aquele que assumiu o ser como cotidiano ser-um-com-o-outro?

O resultado ontologicamente relevante da análise precedente do ser-com reside em ter visto que o “caráter de sujeito” do próprio Dasein e dos outros é determinado existenciariamente, isto é, a partir de certos modos de ser. No objeto de ocupação do mundo-ambiente, os outros vêm-de-encontro como o que são e são o que fazem.

No ocupar-se do que foi empreendido com os outros, para os outros e contra os outros, há a constante preocupação de se diferenciar dos outros: ou porque se trata de uma diferença relativamente a eles ainda por igualar, ou porque o Dasein os sobrepuja e assim os submete. O ser-um-com-o-outro — o que fica oculto para ele — inquieta-se com a preocupação dessa distância. Expresso em termos existenciários, ele tem o caráter do distanciamento. Quanto menos surpreendente esse modo-de-ser é para o Dasein cotidiano ele mesmo, tanto mais tenaz e originariamente é sua atuação.

Mas nesse distanciamento inerente ao ser-com, o Dasein como cotidiano ser-um-com-o-outro está na sujeição aos outros. Ele não é si-mesmo, os outros lhe retiraram o ser. Os outros dispõem a seu bel-prazer sobre as cotidianas possibilidades de ser do Dasein. Nisso esses outros não são outros determinados. Ao contrário, cada outro pode representá-los. Decisivo é somente o domínio dos outros, não surpreendente, despercebido e já assumido, que o Dasein sofre como ser-com. A-gente mesma pertence aos outros e consolida o seu poder. “Os outros”, como a-gente os chama, para encobrir nossa própria essencial pertinência a eles, são aqueles que no cotidiano ser-um-com-o-outro [363] de pronto e no mais das vezes “são aí”. O quem não é este nem aquele, nem a-gente mesma, nem alguns, nem a soma de todos. O “quem” é [em alemão] o neutro: a-gente. [STCastilho:361,363,365]

Auxenfants

De prime abord et le plus souvent, le Dasein particulier, tout comme l’‘être-là-avec’ des autres, viennent à rencontre depuis le monde partagé dont ils se préoccupent tous deux comme de ce qui relève du monde ambiant. En faisant corps avec le monde dont il se préoccupe, c’est-à-dire également en ‘étant-avec’ en rapport aux autres, le Dasein n’est pas le Dasein lui-même. Qui est-ce donc qui a pris en charge l’Être en tant qu’‘être-l’un-avec-l’autre’ quotidien ?

Le résultat ontologiquement pertinent de l’analyse de l’‘être-avec’ qui précède réside en cette façon de voir suivant laquelle le « caractère de sujet », tant du Dasein particulier que du Dasein des autres, se détermine existentialement, c’est-à-dire à partir de certaines guises d’être. C’est dans ce dont il se préoccupe et qui relève du monde ambiant que le Dasein vient à rencontre des autres en tant que ce qu’ils sont ; ils sont l’activité qu’ils exercent.

Dans l’acte de se préoccuper de ce que l’on a entrepris avec, pour ou contre les autres, repose en permanence le souci d’une certaine différence vis-à-vis desdits autres. Ou bien il s’agit tout simplement d’aplanir cette différence vis-à-vis d’eux, ou bien le Dasein particulier – lorsqu’il reste en retrait de celui des autres – veut, dans son Rapport à eux, les rattraper [aufholen], ou bien le Dasein, dès lors qu’il a la primauté sur les autres, cherche à se les soumettre. L’‘être-l’un-avec-l’autre’ est troublé, et cela lui est caché, par le souci que lui cause ce différentiel [Abstand] [1]. Pour l’exprimer dans l’ordre existential, l’‘être-l’un-avec-l’autre’ a comme caractère le sens de la différence [Abständigkeit]. Pour le Dasein quotidien lui-même, plus ce mode d’être passe inaperçu, plus l’influence que ce mode exerce est tenace et originelle.

Cependant, dans ce sens de la différence qui est inhérent à l’‘être-avec’, se trouve ceci : en tant qu’‘être-l’un-avec-l’autre’ quotidien, le Dasein se tient sous l’emprise [Botmäßigkeit] des autres. Ce n’est pas lui-même qui est ; l’Être, les autres l’en ont amputé. Le bon plaisir des autres dispose des possibilités d’être quotidiennes du Dasein. En l’occurrence, ces autres ne sont pas des autres bien définis. À contrario, tout autre peut les suppléer. Le facteur décisif, c’est uniquement la domination des autres, laquelle, sans que le Dasein y prête attention [unauffällig], a déjà été assumée par lui, et cela sans que, en tant qu’il est ‘être-avec’, il s’en rende compte. On fait soi-même partie des autres et on consolide leur ascendant. « Les autres », que l’on appelle ainsi afin de dissimuler sa propre appartenance à eux, laquelle est essentielle, sont ceux qui, de prime abord et le plus souvent, dans l’‘être-l’un-avec-l’autre’ quotidien, « sont là ». Le ‘Qui’ que nous recherchons, ce n’est ni celui-ci, ni celui-là, ni on lui-même, ni quelques-uns, ni l’addition de tous. Le « Qui », c’est le neutre [2], c’est le ‘On’. [ETJA GA2
Sein und Zeit
SZ
SuZ
S.u.Z.
Être et temps
Ser e Tempo
Being and Time
Ser y Tiempo
EtreTemps
STMS
STFC
BTMR
STJR
BTJS
ETFV
STJG
ETJA
ETEM
Sein und Zeit (1927), ed. Friedrich-Wilhelm von Herrmann, 1977, XIV, 586p. Revised 2018. [GA2] / Sein und Zeit (1927), Tübingen, Max Niemeyer, 1967. / Sein und Zeit. Tübingen : Max Niemeyer Verlag, 1972
:§§26-27]

Vezin

Le Dasein qui m’est propre, tout comme la coexistence des autres, se rencontre d’abord et le plus souvent à partir du monde-commun où règne la préoccupation du monde ambiant. En ne faisant qu’un avec le monde en préoccupation, c’est-à-dire en s’immergeant en même temps dans l’être-avec par rapport aux autres, le Dasein n’est pas lui-même. Qui est-ce donc qui en a assumé l’être en tant qu’être-en-compagnie quotidien?

Le résultat de la précédente analyse de l’être-avec revêt sa portée ontologique en ce qu’elle a fait voir que le « caractère de sujet » du Dasein qui m’est propre et de celui des autres se détermine existentialement, c’est-à-dire en partant de certaines manières d’être. Parmi ce qui préoccupe au sein du monde ambiant se rencontrent les autres en tant que ce qu’ils sont; ils sont l’activité qu’ils exercent.

Dans la préoccupation de ce qu’on a entrepris avec, pour et contre les autres, il y a constamment sous-jacent le souci d’une différence par rapport aux autres, soit qu’il s’agisse seulement d’une différence avec eux à aplanir, soit que le Dasein qui m’est propre - restant en arrière des autres - veuille les rattraper, soit que le Dasein ayant la primauté sur eux, il s’agisse pour lui de supplanter les autres. L’être-en-compagnie est - à son insu - tenaillé par le souci de cette distance. Pour l’exprimer par un terme existential, il a le caractère de la distantialité. Plus ce genre d’être passe inaperçu pour le Dasein quotidien, plus l’influence qu’il exerce est opiniâtre et vient de loin.

Mais cette distantialité inhérente à l’être-avec implique que le Dasein se tient, en tant qu’être-en-compagnie quotidien, sous l’emprise des autres. Il n’est pas lui-même; l’être, les autres le lui ont confisqué. Le bon plaisir des autres dispose des possibilités d’être quotidiennes du Dasein. Par là ces autres ne sont pas des autres déterminés. Au contraire, chaque autre peut en tenir lieu. La seule chose décisive en pareil cas est que la domination des autres se remarque si peu que, sans s’en rendre compte, le Dasein en tant qu’être-avec l’a déjà reprise à son compte. On fait soi-même partie des autres et on renforce leur puissance. « Les autres », comme on les appelle pour camoufler l’essentielle appartenance à eux qui nous est propre, sont ceux qui, dans l’être-en-compagnie quotidien, d’abord et le plus souvent « sont là ». Le qui, ce n’est ni celui-ci, ni celui-là, ni nous autres, ni quelques-uns, ni la somme de tous. Le « qui » est le neutre, le on. [ETVezin:168]

Macquarrie & Robinson

One’s own Dasein, like the Dasein-with of Others, is encountered proximally and for the most part in terms of the with-world with which we are environmentally concerned. When Dasein is absorbed in the world of its concern—that is, at the same time, in its Being-with towards Others—it is not itself. Who is it, then, who has taken over Being as everyday Being-with-one-another?

The ontologically relevant result of our analysis of Being-with is the insight that the ’subject character’ of one’s own Dasein and that of Others is to be defined existentially—that is, in terms of certain ways in which one may be. In that with which we concern ourselves environmentally the Others are encountered as what they are; they are what they do [sie sind das, was sie betreiben].

In one’s, concern with what one has taken hold of, whether with, for, or against, the Others, there is constant care’ as to the way one differs from them, whether that difference is merely one that is to be evened out, whether one’s own Dasein has lagged behind the Others and wants to catch up in relationship to them, or whether one’s Dasein already has some priority over them and sets out to keep them suppressed. The care about this distance between them is disturbing to Being-with-one-another, though this disturbance is one that is hidden from it. If we may express this existentially, such Being-with-one-another has the character of distantiality [Abständigkeit]. The more inconspicuous this kind of Being is to everyday Dasein itself, all the more stubbornly and primordially does it work itself out.

But this distantiality which belongs to Being-with, is such that Dasein, as everyday Being-with-one-another, stands in subjection [Botmässigkeit] to Others. It itself is not; [3] its Being has been taken away by the Others. Dasein’s everyday possibilities of Being are for the Others to dispose of as they please. These Others, moreover, are not definite Others. On the contrary, any Other can represent them. What is decisive is just that inconspicuous domination by Others which has already been taken over unawares from Dasein as Being-with. One belongs to the Others oneself and enhances their power. ’The Others’ whom one thus designates in order to cover up the fact of one’s belonging to them essentially oneself, are those who proximally and for the most part ’are there’ in everyday Being-withone-another. The "who" is not this one, not that one, not oneself [man selbst], not some people [einige], and not the sum of them all. The ’who’ is the neuter, the "they" [das Man]. [BTMR GA2
Sein und Zeit
SZ
SuZ
S.u.Z.
Être et temps
Ser e Tempo
Being and Time
Ser y Tiempo
EtreTemps
STMS
STFC
BTMR
STJR
BTJS
ETFV
STJG
ETJA
ETEM
Sein und Zeit (1927), ed. Friedrich-Wilhelm von Herrmann, 1977, XIV, 586p. Revised 2018. [GA2] / Sein und Zeit (1927), Tübingen, Max Niemeyer, 1967. / Sein und Zeit. Tübingen : Max Niemeyer Verlag, 1972
:162-163]

Original

Das eigene Dasein ebenso wie das Mitdasein Anderer begegnet zunächst und zumeist aus der umweltlich besorgten Mitwelt. Das Dasein ist im Aufgehen in der besorgten Welt, das heißt zugleich im Mitsein zu den Anderen, nicht es selbst. Wer ist es denn, der das Sein als alltägliches Miteinandersein übernommen hat?

Das ontologisch relevante Ergebnis der vorstehenden Analyse des Mitseins liegt in der Einsicht, daß der »Subjektcharakter« des eigenen Daseins und der Anderen sich existenzial bestimmt, das heißt aus gewissen Weisen zu sein. Im umweltlich Besorgten begegnen die Anderen als das, was sie sind; sie sind das, was sie betreiben.

Im Besorgen dessen, was man mit, für und gegen die Anderen ergriffen hat, ruht ständig die Sorge um einen Unterschied gegen die Anderen, sei es auch nur, um den Unterschied gegen sie auszugleichen, sei es, daß das eigene Dasein — gegen die Anderen zurückbleibend — im Verhältnis zu ihnen aufholen will, sei es, daß das Dasein im Vorrang über die Anderen darauf aus ist, sie niederzuhalten. Das Miteinandersein ist — ihm selbst verborgen – von der Sorge um diesen Abstand beunruhigt. Existenzial ausgedrückt, es hat den Charakter der Abständigkeit. Je unauffälliger diese Seinsart dem alltäglichen Dasein selbst ist, um so hartnäckiger und ursprünglicher wirkt sie sich aus.

In dieser zum Mitsein gehörigen Abständigkeit liegt aber: das Dasein steht als alltägliches Miteinandersein in der Botmäßigkeit der Anderen. Nicht es selbst ist, die Anderen haben ihm das Sein abgenommen. Das Belieben der Anderen verfügt über die alltäglichen Seinsmöglichkeiten des Daseins. Diese Anderen sind dabei nicht bestimmte Andere. Im Gegenteil, jeder Andere kann sie vertreten. Entscheidend ist nur die unauffällige, vom Dasein als Mitsein unversehens schon übernommene Herrschaft der Anderen. Man selbst gehört zu den Anderen und verfestigt ihre Macht. »Die Anderen«, die man so nennt, um die eigene wesenhafte Zugehörigkeit zu ihnen zu verdecken, sind die, die im alltäglichen Miteinandersein zunächst und zumeist »»da sind«. Das Wer ist nicht dieser und nicht jener, nicht man selbst und nicht einige und nicht die Summe Aller. Das »Wer« ist das Neutrum, das Man. [SZ GA2
Sein und Zeit
SZ
SuZ
S.u.Z.
Être et temps
Ser e Tempo
Being and Time
Ser y Tiempo
EtreTemps
STMS
STFC
BTMR
STJR
BTJS
ETFV
STJG
ETJA
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Sein und Zeit (1927), ed. Friedrich-Wilhelm von Herrmann, 1977, XIV, 586p. Revised 2018. [GA2] / Sein und Zeit (1927), Tübingen, Max Niemeyer, 1967. / Sein und Zeit. Tübingen : Max Niemeyer Verlag, 1972
:125-126]


Ver online : ANDEREN


[1NT: J’introduis cette traduction « libre » de Abstand (écart, distance) afin de rendre visible le lien que tisse Heidegger entre ce mot et celui d’Abständigkeit, qu’il crée pour l’occasion.

[2Sur cette neutralité, en un sens second, du ‘On’, en tant que « personne et tout le monde », par rapport à la neutralité première du Dasein, on pourra se reporter à Didier Franck (DF, pages 33-34).

[3’Nicht es selbst ist; . . .’